« L’habitat est notre troisième peau »

Actualités - 28 nov. 2023

Architecte d’intérieur installée à Grenoble, Céline Piccaretta cite Victor Hugo (« Mettre tout en équilibre, c’est bien. Mettre tout en harmonie, c’est mieux »), et utilise la neuroarchitecture et le Feng Shui pour optimiser l’énergie de chaque lieu et y favoriser le « bon vivre ». Car « prendre soin de notre habitat, c’est prendre soin de nous-même. » Interview de réflexion et de sensibilité.

Archi-cultures : Architecte d’intérieur installée à Grenoble, vous vous définissez comme « une créatrice d’harmonie ». Pouvez-vous préciser ce concept, votre approche du métier et votre méthodologie ?          

Céline Piccarreta : « L’essence même de mes conceptions réside dans ma conviction que chaque lieu à une âme. Contribuer à un monde meilleur signifie créer des habitats où l’âme est préservée, où chaque matériau utilisé raconte une histoire durable. Selon moi, prendre soin de notre habitat, c’est prendre soin de nous-même.

Sensibiliser sur l’importance de nos choix en matière d’habitat est au cœur de ma mission. J’aspire à éveiller les consciences, à repenser notre rapport à la consommation. Choisir des biomatériaux, c’est choisir la durabilité, la rentabilité à long terme.

Ma différence, ma force, résident dans ma singularité et mes spécialisations. En tant qu’architecte d’intérieur spécialisée en neuroarchitecture et Feng shui, je marie l’ancien et le beau, avec une vision contemporaine, tout en prenant en compte l’énergie des lieux. La neuroarchitecture éveille vos sens et le Feng shui harmonise votre lieu de vie, ce sont deux spécialisations très complémentaires.

Mon adaptabilité est ma clé pour créer des intérieurs uniques, qui respirent l’essence de mes clients, particuliers ou professionnels. Mon intuition et ma créativité sont les pinceaux avec lesquels je peins des espaces qui leur ressemblent, les apaisent, les revitalisent aussi. Leur intérieur devient le reflet de leur unicité, le sanctuaire de leur bien-être. Chaque projet est un voyage où je m’engage avec passion, où je respecte l’histoire du lieu, et où je mets tout mon cœur pour façonner un espace dans lequel chaque habitant pourra s’épanouir pleinement.

Archi-cultures : Vous faites un lien entre le corps humain et l’habitat.  

Céline Piccarreta : En effet. J’aime dire que l’humain est composé de trois peaux. La première peau est celle qui compose notre corps : l’épiderme. La deuxième peau est celle qui se dépose sur notre corps : les vêtements. La troisième peau est celle qui enveloppe notre être : l’habitat. De fait, harmoniser, révéler et valoriser le potentiel de l’habitat de mes clients en créant des volumes astucieux, pertinents, bien pensés et optimisés selon une étude précise des besoins de chaque habitant, gérant, tel est mon objectif.

Archi-cultures : Vous pratiquez la neuroarchitecture. En quoi cela consiste-t-il ? 

Céline Piccarreta : La neuroarchitecture : science du design qui consiste à re-connecter l’humain à ses fonctions cognitives. Les éléments environnants impactent le comportement de l’être humain de manière positive (nature: végétal, minéral…) ou négative (ville: béton, antennes…). Ma démarche consiste à éveiller, stimuler les sens des humains avec pour objectif : créer un univers de bien-être exclusif par espace en respectant les codes de la neuroarchitecture. Par exemple : les senteurs sont à choisir selon la fonction des espaces (réception, détente…), le choix de tableaux, couleurs et textures de tissus doivent susciter une émotion positive chez les résidents ou les clients et visiteurs des espaces professionnels. »

Propos recueillis par J.A

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